jeudi 30 mai 2013

Kees Von Dongen "Le doigt sur la joue"

 
 
A quoi pense t-elle ?
 
Elle venait de s'allonger sur le lit, avait défait son chignon , les cheveux lâchés et libres , elle le regardait , il avait le dos tourné , elle l'observait tendrement , mais avec un peu de méfiance , il venait de lui offrir cette magnifique bague , elle brillait de mille feux , est-il sincère , veut il m'acheter avec ce cadeau ? Vais- je m'offrir à lui ?

jeudi 23 mai 2013

L'infini des possibles ...

 
"Il n'y a rien de plus parfumé, de plus pétillant , de plus enivrant que l'infini des possibles."

Nus

Shmidtt-Rotluff " Fille devant un miroir"


 
                                Modgliani "Nu assis"
Picabia "Les seins"

 
 

 
 

 

Danser encore



 
Une ride dans la glace,
Je me fais vieux.
Dans le lit j'ai de la place pour deux.
Avant que la vie ne passe,
Je veux garder l'envie.

Une ride à la surface,
Somme nous heureux ?
La lumière s'éteint peu à peu.
Avant d'être dans le noir,
Je veux garder l'espoir.

Et danser encore.
Avancer toute voile dehors.
Et danser encore.
Envoyer valser la mort,
Dans le décor.

Dernier avis de tempête,
Dernier refrain.
Vivre sans penser au lendemain.
Danser que tourne la terre,
Descente et l'air de rien.

Une dernière cigarette,
Un verre de vin,
Ramasser les miettes du festin.
Faire avant que tout s'arrête,
La fête jusqu'à la fin.

Danser encore.
Avancer toute voile dehors.
Et danser encore.
Envoyer valser la mort,
Dans le décor.
 
 

Nu féminin assis de dos de Pablo Picasso

 
Elle voulait simplement qu'on la laisse tranquille , seule face à l'océan. Elle avait besoin de réfléchir .Personne ne pouvait l'atteindre, ni pénétrer son intimité . Son corps s'effaçait peu à peu pour se fondre au bleu de l'océan , c'est comme si elle n'avait plus de corps , plus de limite , elle revenait à son état premier ...
 
 

mercredi 22 mai 2013

Niki de Saint Phalle


 
Les Nanas de St Phalle représentent La Femme, une femme sûre d'elle , fière de son corps, de ses rondeurs,  pleine d'énergie et de joie de vivre ,une femme indépendante ,affirmée,
 une femme qui aime la vie ...
 

 
 
Dès son plus jeune âge, Niki de saint Phalle se révolte contre le rôle de la femme dans la société qu’on lui oblige à adopter. Cependant en devenant épouse et mère dès son plus jeune âge, elle se conforme à une place au sein d’une famille. C’est pourquoi Niki tombe dans une grande dépression, tiraillée entre son rêve d’être une femme indépendante avec des aspirations et son rôle de mère dans sa vie quotidienne. Ce malaise va alors s’exprimer dans son art, mais Niki va aussi chercher l’inspiration dans un évènement plus sombre de son enfance : le viol dont elle a été victime par son père à l’âge de 11 ans. A l’âge adulte, Niki refoule sa haine contre les hommes, et commence à collectionner des armes blanches. Afin de canaliser son agressivité, elle va tirer sur des sculptures qu’elle a elle même réalisé. C’est suite à ce rituel que Niki va être inspiré et réaliser sa première œuvre à succès : Les tirs. Les individus peuvent interagir avec l’œuvre car c’est grâce au décharge faites par des carabines que les tubes de peintures vont pouvoir se déverser et créer une toile. Alors admise dans le clan très fermé des nouveaux réalistes, Niki va connaitre le succès. Cette œuvre est un véritable exutoire pour Niki qui va permettre à sa haine de s’exprimer.
 

Vertigo d' Alfred Hitchcock

 
 

Dis quand reviendras-tu ? Edward Hopper Morning sun

 
Barbara
 

Libération

 
PORTISHEAD chanson culte
 

Images de colère, de violence, d'angoisse

 
 
 ORANGE MECANIQUE
 
 
 
 
 
COLERE
 
GUYASAMI
 
 

Boris Chapochnikov Structures bleues




Le Démon


A. Pouchkine — LES DÉMONS (1830)

Traduction de Marina Tsvétaïéva (1937)


Les nuages fuient en foule,
Sous la lune qui s’enfuit
Les nuages fument et roulent,
Trouble ciel et trouble nuit.
Mon traîneau bondit et plonge,
Les grelots résonnent clair.
Que de leurres, que de songes
Dans la plaine qui se perd !

- Va toujours, cocher ! - Barine !
Choses vont de mal en pis,
La bourrasque m’enfarine
Mes deux yeux et mes esprits.
Ni lumière, ni demeure,
En aveugles nous errons !
C’est le diable qui nous leurre
Et nous fait tourner en rond.

Le vois-tu danser sur place ?
Maintenant - me crache sus !
Le vois-tu donner la chasse
Au cheval qui n’en peut plus ?
As-tu pu le méconnaître
Sous la forme d’un poteau ?
S’allumer et disparaître
- L’as-tu vu sur le coteau ?

Les nuages fuient en foule
Sous la lune qui s’enfuit
Les nuages fument et roulent,
Trouble ciel et trouble nuit.
Et voilà que tout s’arrête,
Les grelots reposent, morts.
- Qu’est-ce ? Un tronc ou une bête ?
- Lui toujours et lui encore !

Geint et grince la rafale,
Soufflent et ronflent les chevaux,
Le démon, au loin, détale -
C’est un loup aux yeux-flambeaux
Et la course recommence,
Les grelots en disent long.
Vois - dans les lointains immenses
Cette ronde de démons !

Des démons et des démones,
Se joignant, se disjoignant,
Papillonnent - tourbillonnent -
Folles feuilles sous le vent !
Quelle foule ! Quelle fuite !
Et pourquoi ces tristes chants ?
Un ancêtre qui vous quitte ?
Une belle qu’on vous prend ?

Les nuages fuient en foule
Sous la lune qui s’enfuit
Les nuages fument et roulent,
Trouble - ciel et trouble nuit.
Survolant la blanche plaine
Geignent, hurlent les malins,
De leurs plaintes surhumaines
Déchirant mon cœur humain.

lundi 20 mai 2013

Sonate d'automne

 

"L'art de peindre n'est que l'art d'exprimer l'invisible par le visible."

 
 L’Angélus de Jean-François Millet est un célèbre tableau montrant deux paysans ayant posé leurs outils et en train de prier au milieu d’un champ. Fasciné par l’oeuvre, Salvador Dali prétendait que le couple priait sur le cercueil de leur enfant mort-né. En 1963, une radiographie faite par le Louvre à sa demande révéla sous le panier un caisson noir pouvant être interprété comme un cercueil d’enfant.

Monochrome Yves Klein







 
Le Bleu est le "tout" , le ciel , la mer , la matrice .
 

Charis nude EDWARD WESTON

 
La vérité d'un homme est d'abord ce qu'il cache.

Champ de coquelicots


Cet obscur objet du désir

 

Jean-Louis SALVADORI Les Musiciens



BEIRUT
Ses chansons propulsent dans un voyage irréel entre mélancolie tenace, fête bigarrée et joie de vivre inextinguible malgré les aléas du destin…Nantes , une chanson balkanique et joyeuse …

Cedrix Crespel





 



         


Ces peintures m'évoquent la provocation , le femme soumise et insoumise , les jeux de pouvoir , mais également la sensualité , la femme qui assume son corps , sa sexualité ...

TRICKY sulfureux , sensuel , troublant , mystérieux
 
Marilyn Manson , la provocation , la pulsion

Nina Ai-Artyan " FACES "

 
"Se voiler la face"
 
CASCADEUR une voix aérienne envoûtante et cristalline , une musique planante sans artifice ...
 

Danser encore


SANDY SKOGLUND


Le DESESPERE de Courbet


Le Voyageur au-dessus de la mer de nuages de Caspar Friedrich

 
 
Est-il prêt, ce voyageur à se lancer de nouveaux défis , à affronter les tempêtes , les vagues et les tourments ? Il semble sûr de lui, haut perché sur son rocher , il n’a pas peur , il regarde l’horizon avec sérénité , malgré la mer déchaînée , il est prêt à découvrir de nouvelles contrées , faire des rencontres impromptues , il est prêt à prendre des risques ….
 
 

John Everett MILLAIS "Ophelia"

 
La Noyée de Gainsbourg

AGNES OBEL " Riverside"


Solitude

ABSENCES
 
Tout proche de l’interlocuteur
et pourtant loin, l’esprit ailleurs,
comme en un voyage m’évadant,
je suis là, présent et absent,
hochant la tête de temps en temps.
                                                          Tout proche de l’interlocuteur
                                                       et pourtant loin, l’esprit ailleurs,
                                                           combien de fois ai-je trahi
                                                      quand je semblais, yeux et ouïe,
                                                          attentif à mon vis-à-vis ?

                                     Esther Granek, Ballades et réflexions à ma façon, 1978
 
 

Jean-Loup Sieff

L'Enfance

Qu’ils étaient doux ces jours de mon enfance
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
je coulai ma douce existence,
Sans songer au lendemain.
Que me servait que tant de connaissances
A mon esprit vinssent donner l’essor,
On n’a pas besoin des sciences,
Lorsque l’on vit dans l’âge d’or !
Mon coeur encore tendre et novice,
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Je n’en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine
Que, dans notre vaste univers,
Tous les maux sortis des enfers,
Avaient établi leur domaine ?
Nous sommes loin de l’heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées,
Car dans ces heureuses contrées
Les hommes étaient des enfants.
Gérard de Nerval, Poésies de jeunesse

Ophelia